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Parents : 12 (bonnes) raisons de culpabiliser

Par Olivier - Mis à jour le 9 février 2024
un papa avec son enfant est blasé. Les raisons de culpabiliser ne manque pas

Soyons clairs et répondons d’emblée à la question : rien ne justifie que de jeunes parents vivent les premiers mois voire les premières années de leur rejeton, avec un sentiment de culpabilité chevillé au corps. Parce qu’il n’y a rien de plus nocif, de plus destructeur, de plus malsain, et finalement de plus mauvais pour un enfant que de ressentir les angoisses de ses parents.

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Malgré ça, le mythe de la mère parfaite et du papa absolu continue de faire son bonhomme de chemin dans les médias, chez quelques professionnels, ou dans la bouche de certains parents, qui ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent éventuellement causer en assénant des vérités ne laissant aucune place aux alternatives, quelles qu’elles soient. A cause d’eux, les raisons de culpabiliser ne manquent pas.

Jeunes parents : les raisons de culpabiliser

Quand on a vécu la naissance d’un premier enfant, Pas besoin de réfléchir longtemps pour trouver des raisons de culpabiliser. En voilà déjà douze.

Raison 1 : L’allaitement

A entendre certains parents et à lire quelques magazines, point de salut sans allaitement. Pour nourrir bébé, il n’y aurait pas d’autres solutions. Oui, mais voilà, une partie des femmes ne peut ou ne veut pas allaiter pour des raisons qui lui sont propres. Éminemment dangereux pour certains, ce choix remet-il pour autant en cause le destin de bébé ? Justifie-t-il les remarques désapprobatrices que certaines doivent subir en silence, sous la pression d’une bien-pensance aux relents parfois nauséabonds ? Naaaannn.

Raison 2 : Prendre du temps pour soi

Mais comment peut-on oser prendre du temps pour soi alors que bébé ne semble réclamer que ses parents à corps et à cris ? La culpabilité serrée autour de votre ulcère, vous rongez votre frein et c’est la mort dans l’âme que vous refusez de vous rendre avec les copains/pines à ce match de foot/cette séance de spa. Tout ça parce que dans votre imagination, le parent parfait ne quitte jamais d’une semelle son bébé parfait.

Raison 3 : Les petits pots

Horreur. En ouvrant par mégarde vos placards, celle que vous croyiez être votre meilleure amie découvre les petits pots industriels que vous offrez à bébé. « Oh mon dieu, tu ne lui donnes quand même pas une nourriture aussi infâme ? », vous interroge-t-elle immédiatement. Pas franchement accroc à Top chef, ni foncièrement adepte du Babycook, vous décidez de botter en touche avant de lui rappeler que la pizza surgelée qu’elle vient de s’enfiler avec une bière – pour faire couler – était au moins aussi dangereuse qu’un petit pot aux poireaux.

Raison 4 : Les écrans

A lire magazines et autres études, on a l’impression que les écrans ont été conçus par des satanistes en mal de sensations fortes, bien décidés à exterminer l’humanité en commençant par lobotomiser les cerveaux fragiles de nos bébés. Du coup, vous culpabilisez à chaque fois que vous appuyez sur play. Pour ma part, j’ai toujours pensé que le numérique, c’était comme une grosse tablette de chocolat : Si tu manges tout d’un coup, t’as mal au ventre.

Raison 5 : La disponibilité

Parfois, vous regardez avec envie ces mères capables de passer 24h/24, 7j/7, avec leurs chiards sans perdre ce sourire qui irradie leur façade recouverte de fonds de teint, fatigue oblige. Oui mais voilà, vous n’êtes pas comme elles, et vous rêvez de crier que vous n’en pouvez plus de changer les couches, bercer bébé, préparer des biberons et jouer avec un hochet toute la journée. Ne vous en faites pas, vous êtes juste une personne normale.

Raison 6 : La peur de se tromper

En donnant la vie, vous ne saviez pas qu’il valait mieux au préalable décrocher un bac+5 en puériculture. Comme la plupart des mortels, vous n’aviez jamais entendu parler de RGO, d’érythème, de colique et de liniment, à la plus grande surprise de vos collègues de square bien mieux informés que vous. En découvrant ce nouveau monde, vous finissez par prendre peur. « Et si nous n’étions pas prêt à accueillir cet enfant ? » Heureusement, Nike a la solution : Just do it !

Raison 7 : La cigarette

Bébé n’est pas encore né que déjà, vous sentez la culpabilité vous broyer l’estomac. Avant la grossesse, vous intoxiquiez vos poumons en connaissance de cause, mais maintenant que Madame est enceinte, pas question de faire subir à bébé les affres du tabac. Oui mais voilà, si vous avez réussi à réduire votre consommation, l’arrêt total vous donne des boutons. Impossible de stopper net. Certains vous diront pourtant qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort, en oubliant les conséquences d’un sevrage mal préparé sur un fœtus fragile. Bref, arrêter le tabac est une évidence. Mais préparez soigneusement cette étape pour éviter de vivre l’enfer.

Raison 8 : Le retour au travail

Pris en tenaille entre le regard désapprobateur des mères parfaites qui vous conspuent et celui intéressé de votre boss qui vous réclame, vous faites le choix de… reprendre le travail après quelques mois. Les tripes au niveau des amygdales, vous regagnez votre bureau, sous les huées virtuelles (mais pourtant bien réelles dans votre tête) des représentants de votre bonne conscience. Un bon conseil : fouettez-les !

Raisons 9 : Les pleurs

Depuis des mois, on vous assène que les parents ont un 6e sens pour décrypter les pleurs de bébé. Une espèce de symbiose extrasensorielle que même les frères Bogdanov ne savent expliquer. Pourtant, depuis que votre descendance a vu le jour, rien à faire, vous ne ressentez rien d’autre que l’angoisse et l’épuisement, à force d’entendre bébé brailler. Non, vous n’êtes pas une mauvaise mère ni un père indigne. Votre enfant a probablement juste un pet de travers. Arrêter de culpabiliser est la première étape pour le rassurer.

Raisons 10 : Les enfants des autres

Machin est plus grand, bidule marche mieux, truc parle bien et chose fait déjà des pirouettes dans l’herbe. A trop reluquer le nombril des camarades de votre môme, vous finissez par en oublier ses propres exploits. Chaque enfant se développe à son rythme, et votre rôle de parent consiste juste à vérifier que tout se passe bien, pas à en faire un super-héros.

Raison 11 : La politesse

Dans les magasins, chez les amis, en famille, ou dans la rue, votre môme oublie parfois les formalités d’usage : bonjour, s’il te plait, merci, au revoir. Du coup, vous lui collez la pression, convaincu d’être responsable de son manque criant de courtoisie. Jusqu’à ce que votre pédopsy mette les points sur les i : « Mais laissez votre môme tranquille avec ces conventions sociales. Vous verrez ça plus tard. Il a tellement d’autres choses à apprendre qu’il ne focalise pas là-dessus pour l’instant. Mais ça viendra. » Ouf.

Raison 12 : Le regard des autres

Finalement, la principale cause de votre culpabilité, ce sont les autres, et leur regard que vous ne pouvez plus soutenir tellement vous doutez désormais de vos capacités. Relevez-vous, balayez les on-dit, et faites de votre mieux avec amour. Inventez les parents que vous pensez devoir être, et trouvez dans le doute la force de progresser, C’est d’abord ce dont a besoin votre enfant. Le reste, on s’en fout !

Lisez cet article pour en savoir plus sur la culpabilité maternelle.

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