Phobie scolaire : comment détecter les signes ?

Cette maladie se traduit par une incapacité, à la fois physique et psychique, de se rendre à l’école. Elle entraîne un mal-être profond et peut être lourde de conséquences si elle n’est pas prise en charge à temps. Pour aider au mieux les enfants qui souffrent de cette affection psychologique, il est essentiel de la détecter au plus vite.

Apprendre à repérer 7 symptômes de la phobie scolaire

La phobie scolaire ne doit pas être confondue avec d’autres troubles, tel que le décrochage scolaire par exemple. Le refus scolaire anxieux constitue une véritable pathologie psychologique. Un ensemble de signes doit alerter l’entourage, que ce soit la famille ou le corps enseignant.

1 | La phobie scolaire provoque des maux physiques inexpliqués

Avant de comprendre ce qui lui arrive et de verbaliser ses difficultés, un enfant souffrant de phobie scolaire commence souvent à se plaindre de problèmes physiques. Maux de tête ou de ventre, nausées, diarrhées, sensations de malaise… Les manifestations physiques peuvent être si fréquentes et si fortes qu’elles incitent à de nombreuses consultations médicales, sans parvenir à en comprendre la cause. Ces troubles somatiques constituent une véritable alerte de la part d’un enfant souffrant de phobie scolaire.

2 | Votre enfant fait des crises d’angoisse au moment d’aller à l’école

La phobie scolaire étant une peur insurmontable d’aller à l’école, rien d’étonnant qu’au moment de partir de la maison, un enfant manifeste cette terreur par une crise d’angoisse. Pleurs, cris, violence, agitation…, l’enfant est en panique et ne se contrôle plus. Il est impossible de le raisonner ou de discuter pour comprendre l’élément déclencheur. Dans ces moments, il ne s’agit en aucun cas d’un caprice. L’enfant est démuni de voir son corps s’exprimer ainsi, sans en comprendre la raison.

3 | L’angoisse d’aller à l’école se manifeste par des troubles du sommeil

C’est bien connu, le psychisme influe beaucoup sur la qualité de nos nuits. Pour les enfants, c’est pareil. Insomnies, cauchemars, sommeil agité…, quel que soit l’âge de l’enfant qui souffre de phobie scolaire, il peut connaître des difficultés pour dormir. Si votre enfant n’a jamais connu ce genre de difficultés par le passé, observez son comportement et essayez de mettre ses troubles du sommeil en corrélation avec d’autres difficultés qui ne vous auraient pas alerté jusqu’alors.

4 | L’absentéisme est un des signes évocateurs de la phobie scolaire

Même si l’absentéisme répété d’un enfant à l’école peut être lié à d’autres difficultés, il ne faut pas oublier qu’il peut être le signe d’un refus scolaire anxieux, et non de la seule volonté de faire l’école buissonnière. Il peut s’agir d’un élève qui rate les cours sans en informer qui que ce soit. Mais il peut aussi s’agir d’un enfant qui présente des douleurs physiques régulières qui l’empêchent fréquemment de se rendre à l’école, ou qui l’incitent à passer une partie de ses journées à l’infirmerie du collège.

5 | Un enfant qui réclame plus d’attention peut souffrir de phobie scolaire

Un enfant qui souffre de phobie scolaire peut changer de comportement en se repliant sur sa sphère familiale, et en demandant plus d’attention que d’habitude. Alors qu’il est en général très autonome sur le plan affectif, il réclame plus de câlins et devient même un véritable pot de colle. Ce comportement, qui peut être la manifestation d’une angoisse de la séparation, doit encourager les parents à se poser des questions.

6 | Un enfant souffrant de phobie scolaire va très bien durant les vacances

La phobie scolaire étant un rejet exclusif de ce que l’enfant vit à l’école, il va généralement très bien en dehors des périodes scolaires. Ainsi, il est très fréquent de voir des enfants ne se plaindre de rien durant les vacances ou le week-end, et présenter de l’anxiété ou des manifestations somatiques à l’approche de la rentrée ou le dimanche soir.

7 | La phobie scolaire n’est pas un refus de travailler

C’est probablement la chose la plus difficile à comprendre pour les personnes qui ne connaissent pas la phobie scolaire, mais il ne s’agit en aucun cas d’un refus de travailler. L’enfant ne se désintéresse pas de ses cours. Au contraire, il est volontaire pour faire ses devoirs. Sa vive réaction émotionnelle à un évènement, lié ou pas à l’école, lui provoque un tel sentiment d’angoisse qu’il est tout simplement incapable de se rendre en cours.