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7 conseils pour parler de la mort avec un enfant

Par Elodie - Mis à jour le 3 juin 2024
Un papa, une maman et une petite fille sont réunis sur le canapé. Les parents se demandent comment parler de la mort à un enfant.

Parler de la mort avec un enfant peut s’avérer difficile. D’autant plus quand on est confronté à un deuil. Faut-il tout dire à un enfant ? Doit-il assister à un enterrement ? Quels mots pouvons-nous utiliser ?

Sommaire

Avez-vous déjà du parler de la mort avec un enfant ? Comme pour tous les sujets de la vie, il convient de lui dire la vérité avec bienveillance et attention.

Comment parler de la mort avec un enfant et l’accompagner dans le deuil ?

Vous trouverez ci-dessous des conseils pour vous aider à parler de la mort avec un enfant et pour l’accompagner dans son travail de deuil.

1| Utilisez des mots simples et justes

Par pudeur, peur ou appréhension, le sujet de la mort est souvent délicat à aborder avec un enfant. Le mieux est de ne pas attendre qu’un décès arrive dans l’entourage pour évoquer le sujet. Ce paramètre n’est malheureusement pas maîtrisable.

Selon l’âge et le vécu de votre enfant, adaptez vos messages. Choisissez des mots simples. Le psychologue clinicien John Mayer conseille de donner les faits sans les enjoliver. N’hésitez pas à employer les mots « mort », « être mort », « en train de mourir ». Cela peut paraitre violent et cru, mais votre enfant a besoin de mots justes pour comprendre la situation. Le maître mot : se montrer honnête et bienveillant. La meilleure solution pour aider votre enfant consiste à lui parler avec des mots vrais.

2| Évitez les images du genre « s’endormir », « partir » ou « s’en aller »

« S’endormir », « partir », « monter au ciel » … les spécialistes s’accordent à dire que ce type d’expressions est susceptible de brouiller le message dans la tête des enfants. Ils pourraient ainsi par la suite associer le sommeil à la mort et angoisser au moment du coucher.

L’emploi du mot « maladie » doit aussi être mûrement réfléchi pour qu’ils n’imaginent pas qu’un simple rhume puisse les conduire à la mort. N’hésitez pas à parler de « maladie grave » ou à nommer la maladie, quand c’est possible. Les enfants sont souvent plus forts qu’on ne l’imagine pour faire face à ces événements douloureux. Les psychologues conseillent d’expliquer qu’être mort, c’est ne plus bouger, ne plus parler, ne plus respirer et ne plus rire. Apprenez-lui que la mort est naturelle (tout naît et meurt).

3| N’ayez pas peur de montrer vos émotions à votre enfant

Les enfants sont des éponges. Ils sentent quand quelque chose ne va pas ou quand les attitudes de leurs parents changent. Leur parler et leur expliquer la situation permet de les rassurer et de les intégrer à la dure réalité du moment. Ainsi, ils ne se sentiront pas mis à l’écart. Un simple câlin avec quelques mots peut suffire à les rassurer.

Cacher nos émotions et notamment notre tristesse lors d’un deuil revient à occulter la réalité. Or les émotions que nous ressentons à ce moment-là sont légitimes. Les montrer et les expliquer aidera les enfants à poser des mots sur leurs propres émotions, à les comprendre et les apprivoiser.

4| Adaptez votre discours à l’âge de votre enfant

Selon le pédopsychiatre Patrick ben Soussan, plus un enfant est petit, plus il perçoit la mort d’un point de vue sensoriel. Il sera donc davantage marqué par le fait de ne plus voir la personne, de ne plus l’entendre.

  • C’est généralement vers 3 ou 4 ans qu’un enfant se pose les premières questions sur la mort. Il cherche à comprendre le monde.
  • Entre 5 et 7 ans, un enfant comprend mieux ce que signifie mourir. Il intègre alors l’irréversibilité de la mort.
  • C’est à l’âge de 9 ans qu’il comprend que la mort fait partie intégrante du cycle de la vie.

5| Accompagnez votre enfant dans son travail de deuil

Assister à l’enterrement avec sa famille et ses proches fait partie intégrante du deuil. Les enfants doivent pouvoir y assister pour pleurer la personne disparue, lui dire au revoir et se fabriquer des souvenirs. Le pédopsychiatre, Patrick ben Soussan conseille d’associer les enfants aux événements liés à un décès pour leur permettre d’affronter la réalité, d’accepter cette disparition et de faire leur deuil.

6| Utilisez les livres

Il existe une multitude de livres pour parler de la mort avec les enfants. Les mots utilisés sont justes et adaptés aux différents âges. Le livre est un véritable allié pour parler de ces sujets compliqués. Ne vous en privez pas, il vous aidera à trouver les mots.

Nous vous conseillons une sélection de livres sur la mort et le deuil pour les enfants.

7| Autorisez-vous à ne pas tout dire à votre enfant

Parler de la mort avec un enfant est important, mais ne vous sentez pas obligé d’entrer dans les détails. Les professionnels conseillent certes de donner suffisamment d’informations pour que les enfants puissent comprendre sans qu’ils n’aient besoin de tout savoir, surtout si les circonstances du décès sont tragiques.

Ne devancez pas leurs interrogations. Répondez à leurs questions sans leur mentir, ni leur faire peur. Vous pouvez également leur poser des questions pour savoir s’ils ont bien compris. Vous vous assurerez ainsi qu’ils ont obtenu les réponses à toutes leurs questions.

Pas de pression ! Vous avez le droit de ne pas tout savoir. Dans ce cas-là, n’hésitez pas à l’affirmer : « je ne sais pas ce qu’il se passe après la vie ». Un point de vue, même incomplet, suffit souvent pour permettre aux enfants de structurer leur réflexion.

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