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Bébé se réveille la nuit : Faut-il le laisser pleurer ?

Par Olivier - Mis à jour le 26 janvier 2024
Bébé se réveille la nuit et pleure couché dans des couvertures

Faut-il laisser bébé pleurer lorsqu’il se réveille la nuit ? La question agite parfois violemment la blogosphère parentale, à la recherche d’une réponse définitive.

Sommaire

Alors, lorsque bébé se réveille la nuit en pleurant , on fait quoi ? Et bien, l’étude scientifique menée par des chercheurs de l’Université de Temple à Philadelphie pourrait bien tordre le cou aux idées reçues. Publiés dans Developmental Psychology, les résultats montrent que la meilleure solution serait, dans la plupart des cas, de ne pas intervenir, de laisser bébé s’apaiser et retrouver le sommeil seul.

On en voit déjà qui font des bonds devant leur écran d’ordinateur, à la lecture de ces quelques lignes.

Bébé se réveille la nuit : l’étude de la Temple University

Les chercheurs ont interrogé plus de 1200 parents sur les réveils nocturnes de leurs jeunes enfants. Il en ressort qu’à 6 mois, 66% des bébés se réveillent une fois par semaine la nuit. 33% se réveillent toutes les nuits. Avec l’âge, le nombre de réveils diminue. A 15 mois, la majorité des enfants âgés ne se réveillerait plus que deux nuits par semaine. Une nuit par semaine à 24 mois.

Plus étrange : la majorité des enfants connaissant un sommeil irrégulier serait des garçons, capricieux et pour la plupart nourris au sein.

Pour le Docteur Weinraub de la Temple University, si la plupart des bébés de 6 mois font leur nuit, tous les enfants ne suivent pas ce modèle de développement. « Lorsque la maman se plie aux réveils du bébé ou lorsque celui-ci s’endort contre le sein de sa mère au cours de la tétée, cela peut prolonger le dérèglement du sommeil. Cela l’empêche de s’apaiser et de trouver un sommeil régulier. »

Bébé se réveille la nuit : que faire ?

Bien. Mais en tant que parents. Que faire des résultats de cette étude ?

Un brin désemparés, vous avez tenté toutes les astuces possibles pour aider bébé à trouver le sommeil, en espérant qu’il finisse par faire ses nuits.

A force d’en discuter, vous avez vite compris que vous n’étiez pas les seuls à vivre cette situation. Et tout est rentré dans l’ordre, comme par miracle, quelques semaines plus tard. Sans certitude quand aux causes de ce dérèglement pas plus qu’à la pertinence des solutions que vous avez mises en oeuvre.

Bébé se réveille la nuit ? Dans leurs conclusions, les scientifiques à l’origine de l’étude insistent sur la nécessité d’accompagner l’enfant dans son apprentissage de l’auto-apaisement, en le laissant pleurer, pour qu’il apprenne à s’endormir seul. Même si ça vous broie les tripes.

Selon eux, les réveils persistants de l’enfant peuvent également masquer une dépression chez la mère. Ils suggèrent de mener de nouvelles recherches sur ce sujet.

Pour les chercheurs américains, les familles dont les jeunes enfants connaissent des problèmes de sommeil pendant 18 mois devraient consulter un spécialiste.

Enfin, les chercheurs conseillent d’instaurer des habitudes et un rituel du coucher fixe, comme décrit dans un précédent billet.

Quand la science se contredit

La science n’étant pas à une contradiction près, vous ne serez pas surpris d’apprendre que les études prouvant le contraire des résultats défendus par les chercheurs de l’Université Temple ne manquent pas. Ainsi, Une recherche réalisée par des scientifiques de l’Université Notre-Dame aux Etats-Unis démontre que laisser pleurer un bébé aurait des conséquences négatives sur sa vie future et affecterait notamment son système nerveux.

600 adultes ont été étudiés. Il ressort que ceux ayant été cajolés pendant leur enfance seraient moins dépressifs et en meilleur santé. Les scientifiques en déduiraient alors que les pleurs de bébé augmenteraient son stress, endommageraient son système nerveux central et réduiraient son potentiel d’apprentissage. Relayée par Parole de mamans, l’histoire ne raconte pas comment les scientifiques ont abouti à ces conclusions.

Contradictoires, ces différentes études montrent au moins une chose : les scientifiques n’ont aucune certitude sur les conséquences des pleurs des enfants. Ce n’est donc pas du côté de la science que les parents doivent se tourner pour trouver une solution à cette question qui les taraude, mais bien vers leurs enfants en tentant de mieux comprendre la relation qui les unit.

Pour poursuivre votre réflexion, nous vous conseillons de parcourir les livres suivants :

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